Un quidam s'arrête sur mon blog, certainement motivé à l'idée de se mettre sous la dent quelque anecdote sulfureuse... La vague "télé-réaliste" emmenée par des émissions telles Loft Story ou Star Academy trouve ses ramifications sur la toile, à travers les "blogs" ou autres "jouebs", aux accents plus ou moins introspectifs, selon la personnalité du diariste.

Je suis moi-même une lectrice assidue de certains blogs (Journal sous Prozac, journal d'un homosexuel désinvolte, ce que je justifie par la qualité d'écriture (qualité rare dans le monde du blog!) des diaristes en question (comme quoi, la mauvaise foi est un art sidoucien). Certes, ils sont ostenciblement doués de capacités rédactionnelles dont on ne saurait douter, mais je dois avouer que lire quotidiennement le condensé de leur trépidante vie fait naître en moi une satisfaction curieuse.

Appelons cela du voyeurisme, puisqu'il s'agit de cela.

L'attraction que constitue le récit de la vie d'autrui de façon anonyme est pour le moins intrigante et, au final, captivante. Cela se lit comme un roman autobiographique, comme un feuilleton pour midinettes...
Pour résumer, un bon diariste est quelqu'un à qui l'on peut s'identifier, et qui raconte sa vie sans trop en dévoiler, afin de susciter chez son lecteur la frénésie qui lui donnera envie de cliquer sur le lien magique(dûement répertorié dans ses favoris) le lendemain.

Que dire du diariste lui-même? Je crois qu'il est au moins aussi névrosé que le lecteur.
D'ailleurs, un diariste est souvent lui-même lecteur, ceci explique donc cela.
Un diariste est à la fois exhibitionniste, narcissique, égocentrique, souvent sujet à des névroses diverses (sinon pourquoi écrirait-il?)...

Cumulés les attributs de diariste et de lecteur, cela fait beaucoup pour un seul individu, vous ne croyez pas? ;o)